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Groupes religieux et non religion

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D’autres informations concernant les minorités religieuses en Roumanie peuvent être trouvées sur le site Mineurel.

D’autres informations concernant les minorités religieuses en Roumanie peuvent être trouvées sur le site Mineurel.

D 9 décembre 2013   

Diversification du paysage religieux

Le paysage religieux roumain se caractérise par une diversité religieuse accentuée. Ainsi, au côté de la religion orthodoxe majoritaire qui représente 81,04 % de la population en 2011 par (...)

Le paysage religieux roumain se caractérise par une diversité religieuse accentuée. Ainsi, au côté de la religion orthodoxe majoritaire qui représente 81,04 % de la population en 2011 par rapport à 86,8 % en 2002, il existe une grande variété de minorités religieuses : la religion catholique romaine représente 4,3 % de la population, l’Église réformée 3 %, les pentecôtistes 1,8 % et l’Église grecque catholique avec un pourcentage de 0,75 % de la totalité de la population (recensement I.N.S. 2011) Les religions minoritaires néo-protestantes enregistrent de faibles évolutions ou stagnent en 2011 par rapport au recensements précédents : les pentecôtistes passent de 1 % en 1992 à 1,5 % en 2002, puis à 1,8 % en 2011 ; les baptistes de 0,5 % en 1992 à 0,6 % en 2002 puis à 0,56 % en 2011 ; les adventistes du septième jour de 0,3 % en 1992 à 0,43 % en 2002, pour arriver à 0,4 en 2011 ; les chrétiens selon l’Évangile de 0,2 % en 1992 à 0,21 % en 2002 et 2011.

D 13 août 2015    AManuela Gheorghe APetrisor Ghidu

Évolution des minorités protestantes : le cas des Chrétiens selon l’Évangile

La présence de ce groupe protestant est mentionnée pour la première fois en Roumanie au début du vingtième siècle. Ces croyants se disent guidés exclusivement par les recommandations (...)

La présence de ce groupe protestant est mentionnée pour la première fois en Roumanie au début du vingtième siècle. Ces croyants se disent guidés exclusivement par les recommandations évangéliques et sont dirigés par les membres (frères) les plus âgés et par ceux qui démontrent une grande connaissance biblique, qu’ils nomment les "messagers".

Après 1989, une division est intervenue autour de la question du baptême, les uns optant pour le baptême des enfants, les autres en restant au baptême des adultes. Les premiers forment maintenant l’Église évangélique roumaine ; les seconds, ayant gardé l’intitulé originel du mouvement, continuent de s’appeler le Culte chrétien selon l’Évangile. Chaque courant a ses propres organes de direction.

Entre 1992 et 2011, les deux branches sont passées de 50 000 à 58 009 membres (42 495 pour le Culte chrétien selon l’Évangile et 15 514 pour l’Église évangélique roumaine), soit 0,29 % de la population, avec une hausse de 16 %. En 2004, l’Église évangélique roumaine disposait de 220 lieux de culte pour 20 000 membres alors que le Culte chrétien selon l’Évangile en avait 491, encadrés par 724 « messagers » (La vie religieuse de la Roumanie, Bucarest, 2005, p. 77-80).

D 13 août 2015    AManuela Gheorghe APetrisor Ghidu

L’islam

Le premier groupe significatif de musulmans est arrivé sur le territoire actuel de la Roumanie au XIe siècle avec les populations migratrices de Petchénègues et de Cumans. La présence musulmane (...)

Le premier groupe significatif de musulmans est arrivé sur le territoire actuel de la Roumanie au XIe siècle avec les populations migratrices de Petchénègues et de Cumans. La présence musulmane est traditionnelle à Dobruja, une région de la côte de la mer Noire qui a fait partie de l’Empire ottoman pendant presque cinq siècles (1420-1878).

La minorité musulmane enregistre une augmentation numérique notable : de 55 928 membres en 1992 (0,2 %), 67 257 membres en 2002 (0,3%) à 64337 membres en 2011 (0,3 %). Les musulmans de Roumanie sont majoritaires en Dobroudja, et leur présence sur les territoires roumains est en somme une longue histoire, qui remonte au IX-Xe siècles quand les Petchenègues - population originaire d’Asie - se sont installés, à la fin du IXe siècle en Moldavie, puis en Valachie et ensuite en Transylvanie. Leur nombre a augmenté considérablement en Dobroudja, surtout après la conquête de Constantinople en 1453, quand l’administration ottomane y a été introduite.

Les Musulmans de Roumanie appartiennent à la branche sunnite et conservent avec beaucoup de conviction leurs traditions et leur culture religieuse. Ils appartiennent au culte musulman et ont toujours l’appui aussi bien de l’État roumain (de même que les autres cultes de Roumanie) que de la part de l’État turc. Selon les données publiées par le Secrétariat d’État pour les Cultes, le culte dispose de 77 mosquées.

L’augmentation numérique des musulmans de Roumanie est due dans une certaine mesure à la constance de la natalité et, dans une autre mesure, à l’immigration. C’est le cas des étrangers musulmans (Arabes, Syriens, Palestiniens, Jordaniens, Turcs), qui se sont établis en Roumanie après 1990, grâce à la liberté démocratique du pays mais aussi à l’intensification des relations commerciales et économiques avec la Turquie. Certains d’entre-eux ont même sollicité la citoyenneté roumaine. On enregistre aussi, plus rarement, des cas de conversion de chrétiens orthodoxes à l’islam par les mariages mixtes.

Les musulmans de Roumanie sont organisés en quatre associations religieuses : le Centre Culturel Islamique ; la Société « le Croissant » ; la Fondation roumaine de Services Islamiques ; la Ligue Islamique et Culturelle de Roumanie.

Le 28 juillet 2015, le Gouvernement de l’État roumain, le Secrétariat d’État pour les Cultes et les représentants du Culte musulman, ont parafé un accord concernant la mise à disposition gratuite, pendant 49 ans, d’un terrain d’une surface de 11 295 m². Conformément aux dispositions du Protocole 1846/28.07.2015 (en roumain), ce terrain est destiné à la construction d’une mosquée avec des annexes, d’une bibliothèque et d’une école pour l’enseignement du Coran. De nombreuses discussions concernant la taille et le financement de la future mosquée ont animé l’opinion publique dernièrement.

D 13 août 2015    AManuela Gheorghe APetrisor Ghidu

Le judaïsme

La présence de communautés juives sur le territoire actuel de la Roumanie est attestée archéologiquement depuis le IIe siècle, et elle est documentée par des sources littéraires depuis le Moyen (...)

La présence de communautés juives sur le territoire actuel de la Roumanie est attestée archéologiquement depuis le IIe siècle, et elle est documentée par des sources littéraires depuis le Moyen Âge.
La minorité juive de Roumanie connaît une diminution numérique considérable. Le recensement de 1930 enregistrait l’existence sur le territoire de la Roumanie de 728 115 Juifs, dont 518 754 parlaient le yiddish. Le nombre total de citoyens qui déclaraient appartenir au judaïsme était de 756 930 (4,2 %) (Institut Central de Statistique, recensement de 1938). Leur nombre baisse continuellement depuis la Seconde Guerre mondiale, à cause des circonstances historiques bien connues mais aussi du fait de la création de l’État d’Israël : une partie des Juifs qui habitaient en Roumanie et qui avaient survécu à la guerre y ont émigré. L’alliance de la Roumanie avec l’Allemagne nazie, pendant la Seconde Guerre mondiale, a eu des répercussions dramatiques sur cette minorité religieuse.
Pendant le régime communiste, la minorité juive a joui d’un traitement similaire à celui des autres cultes reconnus légalement. Après 1990, le départ des juifs pour Israël a continué, de sorte que le recensement de 1992 n’enregistrait plus que 9670 juifs (0,04 %) et celui de 2002 seulement 6057 (0,03 %), pour arriver à 3519 (0,02 %) en 2011.
Le groupe est dirigé par « la Fédération des Communautés Israélites », dont le siège se trouve à Bucarest, qui comprend toutes les communautés et collectivités du pays ; les plus importantes se trouvent à Bucarest, Timisoara, Iasi, Brasov, Bacau, Galati, Botosani, Targu Mures, etc. En 1999, il y avait encore 78 communautés et collectivités. Le culte mosaïque comptait en 1999 760 cimetières situés dans 679 localités, 124 temples, synagogues et maisons de prière, dont un grand nombre sont des monuments historiques et architecturaux. Les juifs de Roumanie publient bimensuellement la revue « La Réalité Israélite » ainsi que beaucoup de livres sur l’histoire et la culture israélite (Editions Hasefer). La Fédération des Communautés Israélites vient en aide à la communauté juive de Roumanie par l’administration des restaurants rituels, des asiles pour les personnes âgées et des maisons de vacance. La population juive de Bucarest est confrontée à la baisse de la natalité ainsi qu’au vieillissement progressif de la population.

D 13 août 2015    AManuela Gheorghe

Les nouveaux mouvements religieux

Viennent s’ajouter aux minorités religieuses de Roumanie, les nouveaux mouvements religieux apparus surtout après 1990 : les Mormons, les Baha’is, l’Église Internationale de Jésus, la Sahaja (...)

Viennent s’ajouter aux minorités religieuses de Roumanie, les nouveaux mouvements religieux apparus surtout après 1990 : les Mormons, les Baha’is, l’Église Internationale de Jésus, la Sahaja Yoga, Hare Krishna, la méditation transcendantale. Environ 30 mouvements de ce type sont enregistrés sur la base du cadre légal offert par l’Ordonnance 26/2000. Le recensement de 1992 compte, à la rubrique « autres religions », 88 557 citoyens ; celui de 2002, 88 509 citoyens et celui de 2011, seulement 30 557 mais avec un chiffre important de questionnaires où l’information sur la religion n’était pas complétée (recensements I.N.S.).

D 13 août 2015    AManuela Gheorghe APetrisor Ghidu

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