Religion, santé mentale et bien-être
Les organisations religieuses apportent d’importantes contributions pour relever les défis de la santé mentale et du bien-être personnel : en offrant des services sociaux et un soutien, en passant par les relations d’amitié et en faisant campagne pour une meilleure protection sociale. Dans une enquête publiée par l’Église d’Angleterre et le Church Urban Fund, les problèmes de santé mentale constituent l’un des plus grands problèmes sociaux. La proportion de hauts responsables du clergé qui pensent que la santé mentale est un problème grave dans leur communauté est passée de 40 % en 2011 à 60 % en 2018. FaithAction a exploré les réponses des groupes confessionnels à la solitude, à l’isolement social et à l’intégration. Plus tôt cette année, ils ont lancé un rapport « Right up your Street » qui présentait des exemples de bonnes pratiques et appelait à une collaboration plus étroite entre les groupes confessionnels et les services publics.
Au cours des deux dernières années, le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) a organisé une série d’événements pour aborder les questions de santé mentale et de soins aux personnes âgées. En 2017 et 2019, ils ont organisé des sessions de formation interactives pour les imams, les aumôniers, les dirigeants communautaires et les membres des comités de la mosquée. Certaines des séances portaient sur la manière de reconnaître et de prévenir les problèmes de santé mentale, de comprendre les approches musulmanes en matière de santé mentale et de fournir un soutien aux niveaux individuel et communautaire.
En août 2019, le MCB a lancé son rapport intitulé « Soins aux personnes âgées et en fin de vie : pour les musulmans du Royaume-Uni » en collaboration avec le Centre d’études islamiques de l’université de Cambridge. Le rapport examine les points de vue des personnes âgées, des soignants et des professionnels de la santé et souligne les responsabilités statutaires des organismes publics, notamment dans la manière de lutter contre la solitude et l’isolement. Il cherche à véhiculer les valeurs religieuses directrices tout en soulignant l’urgence de la collaboration entre les organismes publics et les organisations confessionnelles. Il met en lumière le travail effectué par les mosquées et les associations bénévoles au sein de la société civile musulmane, ainsi que par les autorités sanitaires et les agences spécialisées, et appelle au développement de partenariats plus solides avec les décideurs politiques.
Comme ces différentes initiatives le soulignent, les problèmes de santé mentale ne peuvent être traités de manière isolée mais nécessitent des efforts conjoints de la part de différentes parties de la société civile, y compris des organisations religieuses et non confessionnelles.