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2023

  • Mai 2023 : Modification de la date de la célébration de Pâques dans l’Église orthodoxe roumaine

L’année 2025 marquera le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée (325) et en même temps la fête de Pâques sera célébrée à la même date par les Églises catholique et orthodoxe, respectivement le 20 avril 2025 (la méthode de calcul de la date de la Pâque chrétienne a notamment été établie par le premier concile œcuménique). Les représentants de l’Église catholique et du Patriarcat œcuménique de Constantinople ont suggéré que les catholiques et les orthodoxes s’efforceraient de convenir d’une date commune pour célébrer la Pâque, celle-ci étant aussi un signe d’encouragement pour le mouvement œcuménique.

Dans ce contexte, un certain nombre d’éminents intellectuels chrétiens roumains ont adressé une lettre ouverte, autour des fêtes de Pâques, au Saint-Synode de l’Église orthodoxe roumaine et à l’Assemblée nationale de l’Église orthodoxe roumaine dans laquelle ils demandent à l’Église orthodoxe roumaine (EOR) « de s’impliquer avec énergie et conviction dans le dialogue panorthodoxe et interconfessionnel » sur le thème de la célébration de la Résurrection du Seigneur à la même date, concernant le changement implicite du calendrier religieux.

Comme prévu, les réactions ont été nombreuses, certaines même virulentes, mais la plupart en dehors du champ religieux.

Le porte-parole du Patriarcat roumain s’est félicité de cette initiative et a déclaré que la solution de ce problème, qui n’est pas de nature dogmatique, mais concernant l’unité inter-ecclésiale, exige la reprise des consultations entre les Églises orthodoxes et la décision d’un futur synode panorthodoxe. Cependant, le synode de l’Église orthodoxe roumaine apportera une réponse à cette lettre lors de sa prochaine réunion.

En raison de cette réaction favorable du porte-parole du Patriarcat roumain, orientée vers le dialogue et l’ouverture œcuménique, certaines personnalités publiques et même certains des membres du Saint-Synode, ayant des opinions plus conservatrices, ont pris des positions très dures, y compris en proférant des attaques personnelles.

Très vite, le débat d’idées a dégénéré avec des accusations politiques affirmant que les initiateurs de la pétition faisaient le jeu de l’Occident, tandis que les membre du camp conservateur était dépeint comme des poutinistes et des gens du Kremlin.
En prenant en compte le contexte international à la frontière de la Roumanie, il est raisonnable de penser que ce sujet théologique allait être politisé justement pour enterrer le sujet.

D 9 mai 2023    AGabriel Birsan

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