Une évolution récente
À travers l’analyse des chiffres donnés par les recensements de ces dernières décennies, nous pouvons constater que les communautés réformée évangélique et catholique-chrétienne ont beaucoup vieilli (par exemple pour l’Église réformée évangélique : 60 ans et plus = 26,2 % / 40-60 ans = 28 %), tandis que les Églises évangéliques libres et les autres communautés protestantes comptent plus de jeunes et de familles (60 ans et plus = max. 18,2 %). Quant à l’Église catholique romaine, bien qu’elle ait bénéficié de la jeunesse et du fort taux de natalité de l’immigration du Sud, elle se retrouve également dans le schéma d’une structure démographique vieillissante (60 ans et plus = 20,2 % / 40-60 ans = 27,4 %), car les générations d’enfants ne sont pas assez nombreuses. Nous pouvons également remarquer que les "nouveaux mouvements religieux" ont un potentiel de croissance beaucoup plus élevé. D’une part, parce que les adhérents comptent une majorité de personnes jeunes (60 et plus = max. 4,6 %) et d’autre part, car la relève des enfants est aussi nombreuse que les adultes. Soulignons également que l’on compte beaucoup plus de personnes de nationalités étrangères parmi les adhérents de ces mouvements que de Suisses. Ce qui nous prouve une fois de plus l’importance des différents flux de migrations en tant que facteur social et culturel influençant les croyances religieuses. Enfin, en ce qui concerne les personnes sans appartenance religieuse (11,1 %), notons encore qu’il s’agit en majorité d’hommes, entre 30 et 50 ans, au sommet de leur activité professionnelle et sociale.
Source des données : recensements de l’Office Fédéral des Statistiques.