Les aumôneries des hôpitaux
La mise en place d’aumôneries dans les hôpitaux commence dès 1990, de manière souple et sur la base d’accords informels avec la direction de plusieurs hôpitaux. La construction de chapelles dans l’enceinte des hôpitaux débute sur ce socle fragile ; la présence des prêtres orthodoxes dans les institutions médicales est irrégulière.
En 1995, un protocole de collaboration est signé entre l’Eglise orthodoxe roumaine et le ministère de la Santé, relatif à la présence des prêtres dans les hôpitaux (mais pas dans les asiles et orphelinats). Le document reconnaît la légitimité de la présence de l’Eglise dans les institutions médicales. Il confirme la nécessité de la présence des prêtres dans ces institutions à titre permanent, en consacrant (de façon similaire aux institutions militaires et établissements pénitentiaires) le principe de la double subordination des aumôniers d’hôpital à l’Eglise orthodoxe (sur le plan canonique et disciplinaire) et à la direction des unités médicales (sur le plan administratif). Le ministère de la Santé s’engage à mettre à la disposition de l’Eglise, dans ces établissements, des lieux pour y aménager des chapelles ou des "espaces confessionnels", mais pas à les construire ou à les doter des biens cultuels nécessaires. Le financement de la présence des aumôniers dans les hôpitaux n’est pas entièrement précisé : le ministère de la Santé ne s’engage pas à la financer en totalité. Des négociations successives, au cours des années 1990 et 2000, ont permis d’assurer un financement pour la majeure partie des prêtres des hôpitaux, financement provenant de sources différentes (des fonds publics provenant du ministère de la Santé ou du secrétariat d’Etat aux Cultes, mais aussi des fonds privés de l’Eglise). Le protocole prévoit également, pour le prêtre orthodoxe, la fonction de facilitateur de l’assistance religieuse pour les malades appartenant à d’autres confessions.
Plus tard, les aumôniers des hôpitaux seront intégrés dans le système d’assistance sociale que met en place l’Eglise orthodoxe roumaine.
2 octobre 2012