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L’évolution historique

Sous le roi Henri VIII, l’autorité du Pape a été abolie et la suprématie royale sur l’Église anglaise établie par l’Act of Supremacy en 1543. La même année, l’application du Clergy Act obligeait les convocations (assemblées des évêques et du clergé) à obtenir l’autorisation royale pour leurs lois. L’indépendance des anglicans et la théologie classique anglicane, qui était ‘à la fois catholique et réformée’, ont été établies par le Elizabethan Settlement dès 1558. Au pays de Galle, les diocèses anglicans ont été désétablis en 1920 et ont formé une Église séparée du Pays de Galle.

En Écosse, la réforme remonte à 1560. En 1592, le parlement écossait a garanti les libertés de l’Église et sa forme de gouvernement presbytérienne. Cette dernière a été rétablie en 1690, après une interruption épiscopale. Les Épiscopaliens ont ensuite formé l’Église épiscopale (anglicane) d’Écosse.

En Irlande, la domination anglaise a vu la création de l’Église (anglicane) d’Irlande qui a finalement été désétablie en 1871. Elle a toujours été une Église minoritaire, la majorité des Irlandais demeurant fidèles à l’Église catholique romaine.

L’Angleterre conserve certaines règles destinées à garantir que le successeur au trône est protestant (Act of Settlement de 1701). Le souverain est tenu d’être en communion avec l’Église d’Angleterre dont il est le gouverneur suprême et toute personne devenant catholique romain ou épousant une personne catholique romaine est exclue de la succession au trône. Ces règles sont le reflet d’événements du passé, et n’empêchent pas une étroite collaboration, ni entre l’Église catholique et les autres Églises, ni entre cette Église et l’État. L’Église catholique romaine a pu rétablir une hiérarchie en Grande-Bretagne en 1850, bien que les titres d’archevêques et d’évêques catholiques soient reconnus de manière limitée dans le protocole traditionnel britannique.

Le souverain prête différents serments, lors de son accession au trône et lors de son couronnement (qui a lieu dans le cadre d’une eucharistie de l’Église d’Angleterre), afin de protéger les droits de l’Église (voir le Coronation Oath Act de 1688 et le Union with Scotland Act de 1706). Cependant, étant donné que l’Église d’Angleterre fait en un sens partie de l’Etat (par exemple, un certain nombre d’évêques siègent en tant que membre à la chambre des Lords), il ne peut y avoir de relation entre l’Église et l’Etat fondé sur un concordat ou sur une forme de traité. La position écossaise est similaire : pendant les trois cent ans durant lesquels il n’existait pas de parlement écossais séparé, l’assemblée annuelle de l’Église d’Ecosse était le théâtre principal de l’expression du sentiment national écossais.

D 11 septembre 2012    ADavid McClean

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