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Réforme et Contre-réforme

Au cours du XVIe siècle, la Suisse bascule dans la Réforme - elle en est le deuxième foyer, le premier étant l’Allemagne - et l’apparition du protestantisme bouleverse le pays. C’est à Zurich et dès 1521, que le curé suisse Ulrich Zwingli (plus radical encore que Martin Luther) prêche le nouveau christianisme. Il obtient la suppression de la messe en 1525. Berne, Bâle, Schaffhouse, Mulhouse, Bienne, Saint-Gall, une partie de Glaris, d’Appenzell et des Grisons adhèrent à la Réforme, mais elle n’a aucun succès en Suisse centrale. Désormais divisés en deux confessions, les cantons s’affrontent sur le plan politique et finissent par provoquer les deux guerres de Kappel. Après la première paix (1529), les Zurichois repartent à l’attaque (1531) mais ils sont défaits par les catholiques et Zwingli est tué lors des affrontements.

Converti à la Réforme dès 1533 et réfugié en Suisse à partir de 1535, le Français Jean Calvin s’arrête à Genève en 1536, à la demande d’un autre Français, Guillaume Farel, pasteur itinérant en terres romandes qui a déjà vu les cantons de Neuchâtel (1530) et le pays de Vaud (1532) passer à la Réforme. En 1536 c’est au tour de Genève, et Jean Calvin, en tant que président de la Compagnie des pasteurs – il n’occupa aucune charge politique officielle – s’efforce d’y instaurer une quasi-théocratie protestante, convertissant Genève en capitale spirituelle et cité refuge. Le calvinisme inspirera les Églises réformées partout dans le monde. À la fin du XVIe siècle, l’Église catholique tente de riposter et met en place la Contre-réforme, qui lui permet de regagner un petit avantage politique, alors que l’avantage est aux protestants aux plans économiques et démographiques.

D 8 octobre 2012    AJoëlle Sanchez

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